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Le chalet près du lac - 1

Le chalet près du lac - 1

Le lac s’étendait sur plusieurs hectares, complètement entouré par une forêt dense, sauf à l’endroit ou je me trouvais, une sorte de petit promontoire surélevé.
La forme en ovale, la présence de la forêt et cette éminence rocheuse m’avait sauté aux yeux dès la première fois, il y a fort longtemps.

- On dirait un sexe de femme ! avais-je déclaré à ma sœur.
- Obsédée ! m’avait-elle rétorqué en riant.

Nous avions quinze et quatorze ans et venions nous baigner, nues, dans ce lac très peu fréquenté. Il n’y avait pas de plage, ni d’accès pour les véhicules, ce joyau de la nature restait donc méconnu, sauf de quelques pêcheurs, car il ne se découvrait aux yeux des visiteurs qu’après une marche assez sportive à travers la forêt.

Ma sœur me traitait volontiers d’obsédée mais n’a jamais protesté lorsque je posais mes lèvres sur les siennes, ni quand mes mains visitaient le moindre recoin de son corps. Au contraire, elle soupirait, les yeux mi-clos, et ronronnait sous mes caresses, qu’elle me rendait volontiers.

Nous ne nous sommes jamais posé la question de savoir si c’était mal ou interdit. Nous avons toujours eu notre propre échelle de valeurs et j’ai toujours été heureuse d’avoir été la première à découvrir de ma langue les replis les plus secrets de son intimité.

Ma sœur avait un peu peur d’être déçue, après toutes ces années ou elle avait, comme moi, idéalisé cette période de notre vie. J’ai donc décidé de venir seule pour m’assurer que le lieu était bien resté comme dans nos souvenirs.

J’avais décidé de louer le même petit chalet que mes parents louaient à l’époque, afin d’y passer quelques jours. Hélas, n’ayant rien trouvé à louer, je ne pouvais que passer une seule journée, ce qui était plutôt court comme séjour.
Je pensais à ça lorsque, au détour du sentier, je débouchais enfin sur le lac.

Comme je l’ai écrit plus haut, il n’y a pas de plage. On sort de la forêt pour tomber directement au bord du lac. Parfois, le rivage est si abrupt que l’eau est à deux ou trois mètres en contrebas. Ailleurs, l’eau affleure la rive et il est facile de s’y aventurer.

Je m’étais avancée dans l’eau jusqu’aux genoux, relevant ma jupe pour ne pas la mouiller et je contemplais le lac, ouvrant grand mes yeux pour le graver au fond de ma rétine.
C’est alors que j’entendis un clapotis, signalant la présence d’un nageur.
Déçue de ne pas être seule, je m’apprêtais à tourner les talons lorsque je la vis. C’était une nageuse.

J’aperçus une tête noire aux cheveux courts et crépus qui s’enfonça dans l’eau. Son dos apparut, puis ses fesses et elle disparut sous l’eau. J’étais assez près pour pouvoir affirmer que la femme était entièrement nue. Son corps illuminé par l'eau qui y ruisselait aurait pu faire croire à quelque créature mythique, telles les sirènes d'Ulysse.

Elle ressortit un peu plus loin et fit quelques arabesques dans l’eau, levant une jambe, puis l’autre, pivotant et faisant la planche. Elle paraissait mince, sportive et je distinguais même, pour mon plus grand plaisir, une toison aussi crépue que ses cheveux.
Bref, une belle sirène noire, libérée dans ses mouvements par la certitude qu’elle avait de se trouvait seule.

Elle nagea vers la rive avec l’aisance d’une bonne nageuse, puis, arrivée à trois mètres de moi environ, elle se redressa. Ses deux mains ébouriffèrent un peu sa chevelure crépue, dans une pose gracieuse et séduisante.
Je la dévorais des yeux lorsqu’elle me vit.

- Eh bien ! Ne vous gênez pas ! fit-elle. Rincez-vous l’œil !
- C’est ce que je fais, répondis-je. Vous êtes ravissante !
- Et effrontée, par-dessus le marché !

Elle se pencha et, de ses deux mains, elle souleva l’eau pour m’asperger. Surprise, je ne fus pas assez rapide pour m’éloigner et, en un instant, je fus trempée.

- Je suis trempée ! lui fis-je remarquer.
- Ca vous apprendra à jouer les voyeuses ! fit-elle, en me rejoignant.

Je devais avoir un air piteux, car elle se mit à rire. S’approchant, elle se frotta carrément contre moi, finissant de mouiller mes vêtements avec son corps nu.

Elle me dépassait d’une bonne demi-tête. C’était vraiment une athlète aux épaules carrées de nageuse. Elle devait avoir la trentaine, à peu de choses près. Elle me regarda d’un air narquois, puis leva les yeux au dessus de mon épaule, vers quelque chose qui se trouvait derrière moi.

J’allais me retourner lorsque deux mains me ceinturèrent fermement. La beauté noire rit tandis que je sentis un parfum citronné mêlé d’une légère odeur de sueur.

- Elle me matait pendant mon bain ! fit la nageuse.
- Oh ! Mais c’est très vilain, ça ! fit la voix de l’autre femme.
- Oui, ça mérite quoi, selon toi ?
- Ce n’était pas volontaire ! dis-je en me débattant.
- Elle est plutôt canon ! On pourrait la violer, qu’en dis-tu ? fit la femme inconnue tout en me pelotant.
- Pourquoi faire ? répondis-je, de ma voix la plus suave. Je ne dis jamais non aux jolies femmes…

Elles éclatèrent de rire et firent quelques commentaires salaces ou il était question d’Asiatique qui ont le feu au cul. Puis la femme inconnue me libéra de son étreinte. Je me retournais vers elle.

Elle avait la quarantaine était aussi grande que son amie. Des tatouages débordaient de son débardeur. Elle avait des cheveux bruns très courts. Elle aussi était bâtie comme une nageuse, avec des épaules et un corps musclé. Elle n’était pas aussi jolie que son amie, avec son visage un peu anguleux, mais elle dégageait une présence animale très sexy.

J’enlevais mon tee-shirt et je l’accrochais à des branches qui étaient en plein soleil.

- Ben voyons ! Exhibes-toi tant qu’à faire ! fit ma nageuse, hilare.
- Mes vêtements sont mouillés à cause de toi, il faut bien que je les sèche ! dis-je

J’enlevais ma jupe, puis ma culotte, que je suspendis de la même façon. Les deux femmes me regardaient, amusées mais attentives.

- Comment t’appelles-tu ? me demanda la fille aux tatouages.
- Chan ! Et vous ?
- Charlie, répondit-elle. Et ma copine s’appelle Rose, fit-elle, désignant la naïade.

Puis, sans plus de façons, elle fait voler son débardeur, dévoilant deux petits seins. De la même façon, elle ôta son baggy et ses chaussures de marche.
Elle avait une toison brune bien fournie, qu’elle ne semblait pas tailler souvent.

Elle entra dans le lac et s’y jeta directement, suivie par Rose. Je les imitais mais je rentrais dans l’eau précautionneusement, car je suis un peu frileuse.
Évidemment, elles en profitèrent pour m’arroser tout en se moquant de ma pusillanimité.

L’eau, froide au début, fut rapidement délicieuse. Je retrouvais les sensations que j’éprouvais autrefois, lorsque je nageais avec ma sœur.
L’air devint plus frais et les deux femmes sortirent. Je fis de même.
Charlie avait pris la peine de se munir d’un drap de bain, ce que je n’avais pas fait, bien sûr.
Elle me tendit le drap lorsqu’elle eut fini et, au moment ou je m’approchais d’elle, elle m’enveloppa avec, puis me sécha.

Je disciplinais un peu mes cheveux et elle en profita pour m’embrasser dans le cou. Rose la rejoignit et m’embrassa, elle, sur les lèvres.
Décidément, ce retour vers le passé était une bonne idée. Une idée qui garderait néanmoins le goût de l’inachevé.

- Je vais devoir vous laisser… dis-je, avec une pointe de regrets dans la voix.
- Pourquoi ? On a tout le temps, non ? répondit-elle.
- Non. Je n’ai pas trouvé d’hébergement, donc je suis obligée de rentrer.
- Nous, on a un d’hébergement. Un joli chalet qui ne demande qu’à t’accueillir.
- Eh bien, j’accepte volontiers !

Elles étaient garées pas très loin de ma voiture. Je les suivis, en espérant que mes vêtements encore humides ne me vaille pas un bonne crève.
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsque leur voiture s’engouffra dans un petit chemin à peine carrossable. Puis un deuxième bond lorsqu’elle s’arrêta devant un petit chalet de bois assez ancien.

C’était mon chalet, celui où j’allais en vacances autrefois.

J’entrais dans la pièce principale avec un pincement au cœur. Il y avait eu des changements mais l’essentiel était là, y compris l’odeur caractéristique de la charpente en mélèze.

Je ne résistais pas au plaisir de raconter à mes nouvelles amies tout ce que j’avais fait dans ce chalet, entre douze et dix-s.ept ans.
Elles s’étaient attribuées la chambre principale ou, jadis, dormaient mes parents. Je leur expliquais alors que l’autre chambre, plus petite était celle ou je dormais avec ma sœur.

Évidemment, une confidence en attira une autre, puis une autre et elles surent bientôt l’essentiel de mon étrange relation avec Lin. Je dois dire qu’elles étaient scotchées à mes lèvres, posant plusieurs questions au fur et à mesure que je parlais.

- Je crois que je vais aller prendre une douche avant le repas, fit Rose.
- Tu veux dire que tu vas aller te caresser sous la douche en imaginant Chan et sa sœur ! lança Charlie en riant.

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvées toutes les trois dans la douche du chalet sous le pommeau d’une douche bien chaude. L’antique baignoire que j’avais connue avait été remplacée par une douche à l’italienne, plus vaste mais plutôt exigu et inconfortable à trois.

C’était, par contre, idéal pour les caresses et les baisers. J’étais plutôt bien placée, entre mes deux nouvelles amies. Elles me savonnaient, m’embrassaient, il me semblait qu’elles avaient chacune plusieurs bras comme les divinités hindoues. Les yeux mi-clos, je savourais leurs caresses qui me rappelaient celles que j’échangeais avec Lin dans l’ancienne baignoire.

Mon plaisir fut si intense que je crois que je me serais effondrée si Rose et Charlie ne m’avaient pas soutenu.
C’est à genoux sur le carrelage de la douche que je goûtais aux sexes ruisselants de mes nouvelles amies, ou se mêlaient l’eau chaude de la douche et liqueurs intimes enivrantes.

Je me rappelais, tout en léchant leurs chattes, que, dans mes souvenirs, le cumulus du chalet se vidait rapidement. Nous n’allions pas tarder à manquer d’eau chaude…

(à suivre)
Published by pantheredesneiges
3 months ago
Comments
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pantheredesneiges
to Catwomanmeows : It's a pleasure to see you here, dear Sarah! I kiss you ! :kiss:
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Catwomanmeows
Prof Chan and her sweet memories of… a lake, and… a cottage, and… her dear sister Lin. We all remember your stories about Lin with a fondness. And now you share them with Rose and Charlie. Meow.
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pantheredesneiges
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sthcool
to pantheredesneiges : Demande acceptée bien évidemment. Je n'avais vu que nous n'étions plus amies. Bisous 
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pantheredesneiges
to sthcool : Merci à toi ! Je t'ai renvoyé une demande car j'ai vu que la précédente avait disparue... Bisous :kiss:
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sthcool
toujours aussi inspirée. J'ai pensé un moment qu'on allait avoir des nouvelles de ta soeur.Tu es vraiment la valeur ajoutée de ce site de plus en plus triste. Merci pour ces magnifiques récits. Vivement la suite. Bisous.
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pantheredesneiges
to Sylphid : Beaucoup de choses ! :wink:
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Sylphid
C'est le debut d'une belle histoire erotique pres d'un lac...mais que va t'il se passer?... Mystere!
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pantheredesneiges
to DrWhoWhatandWhere : Many more to come... I hope ! Thank you !
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pantheredesneiges
to laurent7891 : Merci ! :smile:
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laurent7891
to pantheredesneiges : Pourtant..laissez moi préférer celle des neiges...joliment mouchetée...mais, ça reste une panthère..avec son côté félin, sauvage, mais aussi tellement sensuel...
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DrWhoWhatandWhere
It is amazing how sights, sounds and smells trigger wonderful memories of the past...the lake in the shape of a woman's sex (as does arguably Georgia O'keeffe's Grey Lines with Black, Blue  and Yellow)...and the smell and memories in the cabin with your sister Lin....it appears new memories have been made and many more to come with these lovelies...and perhaps others
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pantheredesneiges
to laurent7891 : Oui, c'est ma version de cette célèbre chanson, avec une panthère noire au lieu de l'aigle :wink:
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pantheredesneiges
to elenamark : Moi aussi ! :smile:
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A la description que tu nous fais de Rose ,j'ai comme l'impression de l'avoir déjà croisée  😄
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laurent7891
to pantheredesneiges : un peu dans le genre" un beau jour ou bien est ce une nuit, près d'un lac, je me suis endor*mie, quand soudain sur*git de nulle part"...2 belles lesbiennes appréciant votre sensuelle compagnie...
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Nickyhere
to pantheredesneiges : ❤️💋❤️
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pantheredesneiges
to laurent7891 : Ce n'est pas ma faute. Je me promenais juste au bord d'un lac...
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pantheredesneiges
to Nickyhere : Merci Nicky ! :heart:
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pantheredesneiges
to sainte_levrette : On se ressemble beaucoup, mais elle est plus sage que moi !
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laurent7891
mmmm....quelle douce et excitante sensualité dans le début de ce nouveau récit dont la suite s'annonce..très..très gourmande... décidément Chan....vous êtes dans tous les bons plans ( cul bien sûr )  ! :wink::smile:
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Nickyhere
C’est un écrit tellement magnifique. Détail érotique féminin habituel de Beautiful Chan. J'adore l'idée de faire couler des organes génitaux... dans sa bouche.....
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sainte_levrette
Un lac qui ressemble à un sexe de femme ! Pas étonnant que tu veuilles t'y baigner ! Beau début de récit, qui met l'eau à la bouche et donne envie de connaitre ta soeur :smile:
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